“Vis ta vie de sorte que la peur de la mort ne puisse jamais atteindre ton coeur.
Ne querelle personne à propos de sa religion. Respecte les autres et leurs points de vue, et demande qu’ils respectent le tien. Aime ta vie, perfectionne la. Embellis chaque chose de ta vie.
Essaye de faire en sorte qu’elle soit longue et au service des tiens. Prépare un noble chant pour le jour où tu passeras dans l’au-delà.
Aie toujours un mot ou un signe de salut pour un ami que tu rencontres ou que tu croises ou même pour un étranger dans un lieu isolé. Fais preuve de respect envers tous et ne t’abaisse devant personne.
Quand tu te lèves le matin, rends grâce pour la nourriture et pour la joie de vivre. Si tu ne vois aucune raison de rendre grâce, la faute repose en toi seul.
N’abuse de personne ni de rien, car l’abus change les sages en fous et prive l’esprit de sa vision.
Quand vient l’heure de mourir, ne sois pas comme ceux dont le coeur est rempli par la peur de la mort, qui lorsque leur heure arrive, pleurent et prient pour avoir un peu plus de temps afin de revivre leur vie de façon différente.
Le jour venu, chante ton chant de mort et meurs comme un héro qui rentre chez lui.”
Parole de sagesse, sagesse amérindienne par le chef Tecumseh (1768-1813)
Citation sagesse, spiritualité et chamanisme.
Bonjour à tous,
J’espère que ce billet de blog vous trouve en joie et en paix.
Je n’ai pas grand chose à ajouter sur cette poésie ou ses paroles de sagesse du chef Tecumseh, (jaguar céleste) sur le sens de la vie et l’importance d’être à chaque instant avec sa propre mort.
Dans nos cultures et notre monde moderne, nous avons souvent repoussé au loin l’image de la mort et nous passons le peu de temps que nous avons sur cette terre en vivant comme si nous étions éternels dans ce monde de matière et comme si l’univers nous devait quelque chose, plutôt que dans la conscience de notre nature véritable et au service de la vie, de l’univers et des autres.
Le fait est pourtant que rien ne nous est du par personne, ni par l’univers et que nous devrions remercier et ressentir de la joie pour chaque instant de plus que nous passons à vivre cette expérience de la conscience incarnée. En nous croyant éternels dans cette forme matériel éphémère, nous repoussons souvent au dernier instant les choses qui comptent vraiment et quelquefois nous retrouvons le nez dessus quand il est trop tard. Vivre de cette façon nous abuse sur le sens de notre présence et mais nous fait aussi faire des erreurs dans nos relations aux autres que nous finissons aussi par considérer éternels alors qu’ils ne le sont pas non plus. Seulement voilà, le jour où ils sont partis et c’est toujours brutalement qu’ils le font même si l’on pense y être préparés, il est souvent trop tard pour leur parler, pour s’excuser ou pour leur dire tout ce que nous voulions leur dire. Sans doute est-il plus pratique d’en vouloir à la mort ou à l’univers de ne pas nous avoir donner le temps. Mais encore une fois, l’univers ne nous doit rien et c’est nous qui lui sommes redevables de ses merveilles autant que de notre existence et de l’opportunité qui nous est offerte.
De fait, il n’y a rien de morbide à vivre aux côtés de sa propre mort, et c’est une source inépuisable de sagesse. Taisen Deshimaru, le grand maître zen qui est venu porter la graine du zen en France disait souvent que “méditer c’était comme s’asseoir dans son propre cercueil”. Cette phrase prononcée en plein coeur du Dojo, a sans doute effrayé plus d’un débutant et pourtant elle est d’une grande profondeur. Il faut la pratiquer avec son corps-esprit pour la comprendre et ne pas se laisser aller aux représentations mentales, pleines de peur et d’images toutes faites sur ces questions.
Ici dans de nombreux pays d’Amérique latine, la mort une grande sainte et on la vénère. Il faut dire que son rôle est unique dans tout l’univers et que la mission qui lui a été confiée est d’une grande délicatesse même si nos cultures et les hommes la payent souvent en retour de bien des ingratitudes et de bien des incompréhensions. Pourtant, pour celui qui croit un tant soi peu qu’il n’y a pas que du hasard dans cet univers mais bien une intention merveilleuse et incommensurable à l’oeuvre, il reste une évidence. Que pourrait-elle décider seul, la sainte mort, que Dieu ne lui ait commandé?
Bien sûr il reste les cas où l’ironie du libre arbitre pousse quelqu’un à choisir de partir avant son heure mais même dans ces cas là, elle ne fait que remplir son office de passeuse d’âmes. Car elle est la grande mère des cycles qui s’achèvent pour mieux renaître, celle qui nous fait traverser quand notre temps est venu. Elle est celle qui peut nous faire souvenir du pourquoi de notre venue dans cette matière incarnée et ce monde de densité. Qui mieux qu’elle peut nous rappeler à chaque instant et avec bienveillance du fait que le temps presse? Nos vies passent si vite avec si peu de temps pour avancer sur le chemin d’élévation et approfondir les enseignements que nous sommes venus chercher.
Les grands sages et les grands saints de ce monde en choisissent même le moment et décident souvent de l’appeler à eux quand ils savent que leur temps est venu et que les choses qu’ils avaient à accomplir dans cette vie sont accomplies. De nombreux maîtres zen meurt ainsi aussi. Ils n’ont jamais peur comme le guerrier du chant de Tecumseh car leur vie s’est remplie de sens et d’actions véritables dans la conscience de leur nature éphémère.
S’il vous plait, soyez heureux et pratiquez la gratitude. C’est une clé majeur sur laquelle la partition de votre vie peut devenir une symphonie merveilleuse.
Avec amour
Fred
Medecineman.com
Soins chamaniques et énergétiques à distance.